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SERGIO MARCHIONNE ESTIME ALFA ROMEO ET MASERATI A LA HAUTEUR DU PREMIUM ALLEMAND !


Dire que le haut de gamme à l'italienne était, ces dernières années à l'agonie, est un doux euphémisme ! Chez Alfa Romeo, le non remplacement des modèles 159 et 166 a laissé un vide béant dans une gamme réduite à portion congrue avec les seules MiTo et Giulietta pour assurer les ventes ; la 4c n'étant qu'une voiture de niche, d'image, à un très faible potentiel clients. Quant à Maserati, malgré une gamme étoffée, le renouvellement et le retard technologique accumulé augurait mal de son avenir...

Pourtant le miracle à l'italienne a (encore) eu lieu, avec le lancement des Maserati Levante et Alfa Romeo Giulia fort bien accueillies par la presse spécialisée, et qui font repartir les ventes de ces deux marques.

Le Dirigeant du groupe FCA (propriétaire des deux marques) Sergio Marchionne, s'est expliqué sur le retard au lancement de ces deux modèles. Il s'agissait, pour lui, d'attendre le bon moment pour mettre ces deux voitures sur le marché, après la crise économique de 2008 qui a retardé tous les investissements. Le Patron FCA a fait ces déclarations, à l'occasion d'une visite de l'usine de Cassino en Italie, en compagnie du Premier Ministre italien Matteo Renzi.

Le Président s'est même déclaré « convaincu que les propositions d'Alfa Romeo et Maserati ont déjà démontré être à la hauteur des rivales allemandes Audi, BMW et Mercedes, même s'il elles ne les surpassent pas ». M.Marchionne a voulu, de plus, préciser la haute forme financière de FCA (Fiat Chrysler Automobile ndlr) : « Les commandes augmentent de mois en mois avec la relance d'Alfa Romeo et Maserati . Le futur du groupe est écrit et très clair »;

Le patron du groupe italo-americain, a, de plus, précisé encore une fois, qu'à l'avenir les usine italiennes ne se concentreraient plus qu'à la fabrications de modèles premium ». Une sorte de voie de développement adressé aux usines transalpines, « dont les volumes de production devraient augmenter, à commencer par l'usine de Cassino, dont les 4300 ouvriers se verront rejoints par 1800 nouvelles recrues. », précise le Responsable de la zone EMEA (Europe/Moyen-Orient/Afrique) Alfredo Altavilla.

Sergio Marchionne a donc affiché une certaine confiance quant à la qualité des produits italiens. Une qualité certes indéniable, mais de là à affirmer que les jeux sont faits, rien n'est moins sûr et ce pour au moins trois raisons :

La première d'entre elles consiste dans le retard d'Alfa Romeo et Maserati a renouveler leur gamme, puis à investir de nouveaux segments (SUV), là où les marques allemandes pré-citées se sont déjà fait une réputation et une place au soleil (notamment sur les marchés américains et chinois).

La deuxième raison tient au retard technologique qu'accuse encore Alfa Romeo, avec sa Giulia, par rapport à des premium allemandes plus affûtées dans ce domaine. Nous en voulons pour exemple le système infotainement de la Giulia, qui n'arrive pas à se hisser au niveau des germaniques, même s'il est très correct. De plus la finition, si elle a énormément progressé, a encore quelque améliorations à apporter quant aux matériaux employés notamment sur la Giulia...

La troisième et plus importante raison est à rechercher dans l'image de marque. Si les Alfa Romeo Giulia, Stelvio et Maserati Levante sont de très très bons produits, très affûtés techniquement, et qu'ils ont marqué les esprits (on en veut pour preuve le record établi par la Giulia Quadrifoglio sur le Nurburgring face à la BMW M3 ), la conquête des clients en termes d'image est une œuvre de longue haleine. Cela passe par une fiabilité sans faille, ainsi qu'un réseau développé et un service client à la hauteur de l'image Premium dont veulent se parer Alfa Romeo et Maserati...

Les constructeurs allemands ont bâti patiemment cette image par un travail qui ne s'est jamais relâché en près de 50 ans, là où les marques italiennes pré-citées, se sont trop souvent fourvoyées dans leurs stratégies commerciales, faisant (par exemple) osciller Alfa Romeo entre le « généraliste » et l'envie « premium ». Les coups d'éclats sporadiques ne suffiront pas à donner confiance au client. Il lui faut de la sécurité en termes de fiabilité mais aussi de placement en s'assurant d'une valeur de revente élevé pour son modèle.

Et dans ce domaine, le travail sera titanesque.....

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