Les temps ont décidément bien changé ! Honni par le fondateur de cette prestigieuse marque (Enzo Ferrai), la bourse accueillera un nouvel acteur très prochainement.
En effet la bourse de Wall Street a enregistré une demande d'enregistrement, en vue d'une future entrée en cotation , auprès de la SEC, le « gendarme » boursier américain.
Aucun détail n'a émergé de cette demande, ni le nombre d'actions à placer, ni leur prix, même si le nombre d'actions ne devrait pas dépasser le seuil de 10 % des actions ordinaires, selon les déclarations du groupe FCA, propriétaire de ces titres. L'intention de Ferrari est « de se coter sur le New York Stock Exchange », précise FCA.
La séparation, ainsi que l'entrée en bourse de Ferrari n'est pas innocent. Cette introduction a pour but avoué, d'amener des dividendes au groupe afin de lui permettre de financer le plan développement quinquennal d'un montant faramineux de 48 milliards d'euros, annoncé en 2014. Un plan produit ambitieux, également sur le plan des ventes, puisque les objectifs ne sont pas moins que d'atteindre le seuil de 7 millions de voitures par an. Un sacré pari !
La marque Ferrari a opéré une grande transformation, en devenant « New Business Netherlands NV », qui sera à terme rebaptisée Ferrari NV, précise le groupe. Cette structure est semblable à celle utilisée par FCA depuis la fusion entre Fiat et Chrysler l'année dernière. La valeur totale de Ferrari a été estimé à 10 milliards d'euros, rappelle le quotidien italien La Stampa, qui fait partie du groupe FCA.
Une première cotation est prévue pour octobre 2015 après une tournée de présentation de l'entreprise aux investisseurs dans différents continents. Les parts de Ferrari sont aujourd'hui organisées comme suit : 90 % détenu par FCA et de 10 % par Piero Ferrari, fils d'Enzo Ferrari, fondateur de la marque en 1947 à Maranello.
FCA précise néanmoins que, malgré ces changements, Ferrari demeurera résident fiscal en Italie et que la société continuerait de fonctionner selon la loi italienne.